D’intrépide et aventurier, le pilote est devenu un couteau suisse des temps modernes, avec une infinité d’aéronefs, de technologies, de missions, d’environnement, pour satisfaire tous les besoins d’une économie mondialisée. Et si son cerveau était, lui aussi, configuré différemment ? Au-delà de la passion des airs qui motive certains pilotes, parfois jusqu’à une certaine forme d’obsession, c’est aujourd’hui enfin prouvé : les pilotes ont un cerveau atypique !
Des chercheurs chinois ont déterminé que le cerveau des pilotes est câblé différemment pour faire face à l’environnement du cockpit. Ils ont déterminé que leur cerveau avait de plus grandes connexions entre le « réseau exécutif central », qui est la partie du cerveau qui donne un sens à diverses informations, et les parties du cerveau fournissant les données brutes. Cela « pourrait permettre au réseau d’avoir des fonctions plus diverses », notamment pour mettre en cohérence toutes les différentes informations venant des instruments, de la radio, de l’image et autres dans le cockpit.
« Les pilotes travaillent toujours dans des environnements complexes et dynamiques. Voler n’est plus tant un «travail physique», mais une activité cognitive de haut niveau », indique l’étude. « Le pilote doit être parfaitement conscient de toutes les conditions en temps réel et être prêt à faire face à diverses urgences potentielles. »
L’étude a impliqué 14 instructeurs de vol de l’Université de vol de l’aviation civile de Chine et 12 premiers officiers de compagnies aériennes chinoises, ainsi que 24 « non pilotes », dont le cerveau a été observé en action sur un équipement d’imagerie.